Non loin d’où siffle souvent la cause de tout, entendez-vous la ritournelle de l’âme ?
De l’âme qui joue seule, en son instrument nu.
Cachée par les dédalles du labyrinthe humain, entre les voûtes concaves de l’intellect et
les couloirs serpentins de la rêverie,il y a là, buissonnière…l’humeur.

Plus qu’un état de fait - je suis triste donc je n’y peux rien et rien n’y fait – elle s’avère
parfois une chose de l’urgence et de l’alerte – je suis triste donc il me faut en éprouver
toute l’intensité d’ici que cette humeur ne me quitte.
Noter deux ou trois choses que je sais d’elle avant qu’il ne soit trop tard.
Le cas précis de la tristesse, aussi absurde ou automutilant qu’il puisse paraître,
n’exemplifie-t-il pas, à mon corps défendant, ce qui s’investit en moi de l’humeur
lorsque je décide de l’occuper (plutôt que de la subir) tel un rôle.
L’humeur, en sa nature passagère, est l’inspiration.
Que je veuille m’en libérer ou m’y complaire, m’en arracher comme d’un vêtement mal
fichu ou m’y lover, toutes deux « m’attrapent ».
Elles me figent en un point d’où je cherche à me transporter.

Urgente et alerte, tel un caprice le dessin.
Un trait est un trait, un voyage sans retour, cela est sans faille;
mais un trait est une pro-pulsion, un vertige de la main libre sur le cœur en inspirant.
Il me faut bien un « point » à partir d’où j’émerge (contrairement au poil étoffé du
pinceau) sinon je ne suis rien qu’un gribouillage : néantisation du point de départ.
Le dessin, ou son état prénatal le croquis, tient toujours en partie de l’élan vital – je dois
savoir vers où je m’achemine – et de la sourde turbulence – je sais qu’il m’en coûtera
mêmes invisibles quelques secousses.
Lorsque dans le glissement de son périple noir sur la feuille, la pointe de mon crayon
subitement s’élève et s’interrompt, ne serait-ce qu’un millimètre et une seconde, c’est
bien mon âme qui est ébranlée.
L’imperfection est sa loi morale et l’idée à laquelle il renvoie dans notre esprit le seul
trésor qui en fonde la vertu de quête.
« Dessine-moi un mouton » : l’aviateur, par impatience, énervement et en définitive
mauvaise humeur, émerveille le petit bonhomme en lui dessinant plutôt une caisse
laquelle « renferme » l’animal.
Le dessin est en soi une forme profane et magique de croyance.

La Lune, Mars, Mercure, Jupiter, Venus, Saturne et le soleil.
Si le décompte des sept astres errants donne naissance à notre calendrier et aux sept
jours de la semaine, la tradition y adjoint également un symbolisme humoral.
Ainsi, les jours passant, mon trait peut se faire impulsif le mardi, charmeur le vendredi et
spirituel le dimanche.
Du moins, il faut y croire pour le voir.


-Allo.
-Oui bonjour, c'est pour savoir...
-Ce qu'il s'est passé en 1992 ?



- Aussi vague qu'une bulle dans un verre de limonade .



-Les yeux sont le reflet de l'âme.



-J'arrête de tout faire pour ceux qui veulent pas faire beaucoup.





- Leurs réunions clandestines m'inquiètent de plus en plus...
- On met un agent sur le coup ?
- Non,non ; ça ne ferait qu'empirer les choses...
- Mais on ne va pas rester là sans rien faire !
- Nous en sommes arrivés à un stade où la nature a repris ses droits..




-Même si les fantômes dansent autour de toi,
bois ta soupe tranquillement pendant qu'elle est chaude.



Jamais un coup de dé n'abolira le hasard.
-Un café s'il vous plait.





- Excusez-moi, j'étais en train de dormir ...



- Ni peine ,
- Ni haine ,
- Lente et douloureuse ,
- Sera la traversée ,

- En attendant ,
- La neige silencieuse ,
- C'est à dos d'aigle ,
- Que nous passerons l'ouragan ,

- Ni plus ,
- Ni moins ,
- Qu'une goute de pluie ,
- Un peu en retard .



-Noel 1989.



- Mais qu'est ce que c'est que cette petite graine fragile ?

- Ho, attendez de voir quel arbre ce sera dans vingt quatre ans, venez ici un dix-huit février et alors vous saurez.



Au passé caché et son exquise douceur embrumée,
Dans la sage inconscience du présent,
Pour le futur et son lit d'incertitudes.



Quand les leçons de l'expérience tombaient des lèvres de l'enfance.




Un bouchon et une pierre se retrouvent coincés ensemble au fond d'un puit, quand soudain une grosse averse les surprend.
Le bouchon dit alors à la pierre que bientôt lorsque, lui remonterait à la surface, elle, coulerait au fond.
La pluie tombe si fort, que le puit se retrouve vite rempli à ras bord.
Au final ce n'est pas le bouchon de carafe qui flotte, mais la pierre ponce.



-Poet past the weak, so don't sleep.
-SLEEP.




- Après ça, j'ai tout fait pour savoir comment elle avait fait,
quelle était sa recette, quelles herbes elle avait utilisées...
Elle m'a dit que c'était un secret de femmes.

- Tu l'as revue ?

- Oui, jusqu'à sa mort.



-Je te dessinerai aussi un autre super héros un peu bizarre,
qui vit sur une planète avec des tentacules et tout.




- Tu me dis d'arrêter de croire.
- Mais tu sais pourtant bien que je vis dans un tipi.
- Oui, mais c'est pas pour autant que tu as toujours 7 ans.
- Peu importe, dormons.





- Quand est-ce que finalement tu choisiras de louper ton train intelligemment?
- Là, j'essaie!





-Aujourd'hui je suis malade.
-Tu viens travailler ?
-Bah non, je suis malade, je ne vois plus mes yeux ...
-T'inquiète pas ils doivent pas être bien loin ...